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Agostino STEFFANI (1654 - 1728)

Vêpres

 

Florence GRASSET - soprano
Doriane BIER - soprano
Lionel DESMEULES - alto
Mauricio MONTUFAR - ténor 
Samuel MORENO - basse

Vanessa MONTEVENTI - violon
Sushaant JACCARD - cornet à bouquin
Benoit BERATTO - violone
Damien DESBENOIT - orgue

Direction: Gonzalo MARTINEZ

Samedi 3 février 2024 - Église - Hermance - 18h00

 

 

 

 

Dimanche 4 février 2024 - Temple - Morges - 17h00

 

Entrée libre - Collecte

Agostino Steffani

Agostino Steffani (né le 25 juillet 1654 à Castelfranco Veneto, dans la province de Trévise, en Vénétie – mort le 12 février 1728 à Francfort-sur-le-Main) est un compositeur, diplomate et évêque auxiliaire italien.

 

Münich

Après une enfance passée à Padoue, Steffani fut admis comme choriste à la basilique Saint-Marc à Venise. Il y rencontra un couple princier bavarois le prince de Wittelsbach qu’il accompagna en 1667 à Munich pour rester finalement 21 ans à leur service. C'est là qu'il apprit à jouer de l'orgue avec Johann Kaspar Kerll.

En 1672 Steffani partit à Rome pour approfondir son éducation musicale avec Ercole Bernabei pendant deux ans. Parallèlement il entreprit des études théologiques. C'est en 1674 qu'il publia sa première œuvre, la Psalmodia vespertina. Il composa ensuite des œuvres vocales et fit plusieurs voyages d'études en France et en Italie du nord, dont le but était peut-être aussi l'accomplissement de missions diplomatiques. À Paris, il se produisit devant Louis XIV au clavecin.

L'entrée en fonction comme prince-électeur de Maximilien-Emmanuel de Bavière en 1680 fut un tournant dans la vie de Steffani qui, la même année, à l'issue de ses études de théologie, fut ordonné prêtre. Il a été chargé de missions diplomatiques qui furent souvent en lien avec des projets de mariages princiers. En 1681 est donné son premier opéra Marco Aurelio, dans lequel on peut reconnaitre l'influence de Lully (le seul exemplaire manuscrit connu de la partition est conservé à la bibliothèque royale du palais de Buckingham). Suivirent Solone en 1685, Audacia e rispetto, Prerogative d'amore et Servio Tulio en 1686, puis Alarico en 1687 et Niobe regina di Tebe en 1688.

 

Hanovre et Düsseldorf

En mai 1688, Steffani fut honorablement congédié par le prince. Après un court séjour en Italie, il devint Kapellmeister pour l'opéra à la cour du duc Ernest-Auguste, prince-électeur de Hanovre. Il composa alors jusqu'en 1696 presque un opéra par an. Cette série a commencé par la composition, à l'occasion de l'inauguration du nouvel opéra de Hanovre en 1689, de Enrico il Leone qui fut donné avec faste et lui valut un grand succès. S’ensuivirent La Lotta d'Ercole con Achilleo en 1689, La Superbia d'Alessandro en 1690, Orlando generoso en 1691, Le Rivali concordi en 1692, La Liberia contenta en 1693, I trionfi del fato et I Baccanalien 1695, ainsi que Briseide en 1696. Le livret de Briseide est du poète Francesco Palmieri. La plupart des autres sont de Abbate Mauro. Les partitions sont conservées au palais de Buckingham où, avec cinq volumes de chant et cinq de duos, elles constituent une partie de la collection apportée en Angleterre par l'Électeur de Hanovre en 1714.

En 1696, Steffani déménagea à Bruxelles où il prit connaissance des opéras de Lully. En 1702, il réduisit ses activités diplomatiques et se concentra davantage sur la création musicale. La même année il fut appelé à Düsseldorf par le prince électeur Jean-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach et fut nommé président du conseil spirituel puis rapidement reconnu comme conseiller. Une année plus tard, il devint conseiller secret et mena des tractations politiques dans plusieurs villes. Pendant quelque temps il fut Rector magnificus et curateur à l'université de Heidelberg pour être finalement nommé, en septembre 1706, évêque de Spiga. À la suite de cette nomination, il fut consacré le 2 janvier 1707 à la cathédrale de Bamberg. Sa période à Hanovre suggère, selon des recherches récentes, un lien avec Georg Friedrich Haendel. 

Les dernières années

En 1708, Steffani fut envoyé à Rome comme intermédiaire dans le différend entre l'Empereur et le Pape. L'année suivante il a été nommé vicaire apostolique pour la Haute et Basse Saxe. Puis il rentra en Allemagne dans le but de faire regagner à l’Église catholique quelques familles princières allemandes. Après la mort de quelques-uns de ses nobles bienfaiteurs, Steffani connut des difficultés financières et son état de santé s’est aggravé. Sa dernière composition musicale est un Stabat Mater. Il meurt en 1728 d'une attaque d'apoplexie à Francfort-sur le Main, alors qu'il cherchait à vendre quelques-unes de ses compositions ramenées d'Italie.

Création musicale 

Steffani a intégré des éléments de la musique française et également allemande dans la musique italienne. Outre des opéras, il a publié avant tout des duos, qui sont restés très populaires. En témoignent le grand nombre de copies de ses travaux, de même que les mentions élogieuses de la part de nombreux musiciens et de poètes.

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