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Domenico SCARLATTI

(1685 - 1757)

 

Missa Quatuor Vocum

"Missa de Madrid"

Domenico SCARLATTI (1685-1757) 

Iste Confessor

Alessandro SCARLATTI (1660-1725) 

Salve Regina (à 4)

Giovanni GABRIELI (1555 - 1612) 

Beata es Virgo Maria (à 6)

Jubilate Deo omnis terra (à 8)

Giovanni VALENTINI (1582 - 1649)

Adoramus te Christe et benedicimus tibi (à 6)

Alessandro POGLIETTI ( ? - 1683)

Ave Regina Cœlorum (à 5)

Antonio CALDARA (1670 - 1736)

Te Deum (à 4)

La Chapelle Vocale de Lausanne

Direction: Gonzalo MARTINEZ

Dimanche 22 avril 2018 - 17h00

Eglise Saint-Georges  - Hermance (GE)

Entrée libre - collecte

Domenico SCARLATTI

Né la même année que Georg Friedrich Haendel et Jean-Sébastien Bach, Domenico Scarlatti passe la première partie de sa vie dans le sillage et à l'ombre de son père Alessandro Scarlatti, musicien très renommé et principal promoteur de l'opéra napolitain.

Claveciniste virtuose, compositeur d'opéras, musicien de cour ou d'église, il ne parvient pas, cependant, à se fixer durablement et à faire carrière dans une des cités italiennes, férues de musique, où le mènent ses pérégrinations : Naples, Rome, Florence, Venise…

Quelques années avant la mort de son père, il s'installe au Portugal pour y devenir le maître de clavecin de Marie Barbara de Bragance, princesse royale, fille aînée du roi Jean V de Portugal, qui devait épouser en 1729 l'héritier de la couronne d'Espagne, futur Ferdinand VI. Il la suit à Séville, puis à Madrid et à Aranjuez.

C'est à Madrid, au service privé de la maison de Marie-Barbara, qu'il termine sa vie, ayant composé plus de 550 sonates pour clavecin d'une originalité exceptionnelle et pour la plupart inédites de son vivant, qui le posent comme l'un des compositeurs majeurs à la fois de l'époque baroque et de la musique pour clavier.

Alessandro SCARLATTI

Il naquit en Sicile, à Trapani ou Palerme. La légende veut qu'il ait été un élève de Giacomo Carissimi à Rome. Cependant, il semble aujourd'hui peu probable que le jeune Scarlatti à peine âgé de douze ans ait pu être accueilli par le musicien romain le plus connu de son époque.

L'hypothèse la plus vraisemblable est que Scarlatti aurait été l'élève d'un modeste compositeur, Antonio Foggia, fils du célèbre maître de chapelle de Santa Maria Maggiore, Francesco Foggia.

En outre, il existe des raisons de penser qu'il avait des liens avec le nord de l'Italie, ses œuvres de jeunesse montrant l'influence de Stradella et Legrenzi.

La représentation à Rome de son opéra Gli Equivoci nell’amore (1679) lui amena la protection de la reine Christine de Suède (qui vivait à cette époque à Rome) ; il en devint le maître de chapelle.

En février 1684, il devint le maître de chapelle du vice-roi de Naples pour lequel il produisit une grande série d'opéras, remarquables par leur fluidité et leur expressivité, ainsi que d'autres musiques pour des cérémonies officielles de l'État.

Il quitta Naples en 1702 et n'y retourna pas jusqu'à ce que la couronne autrichienne ne remplace celle de l'Espagne.

Pendant cette période, il fut sous le patronage de Ferdinand III de Médicis, pour le théâtre privé duquel il composa des opéras.

En 1708, il reprit sa charge à Naples, mais la cité sembla se lasser de sa musique. C'est donc au théâtre Capranica de Rome qu'il produisit ses meilleurs opéras (Telemaco, 1718 ; Marco Attilio Regoló, 1719 ; Griselda, 1721), ainsi que de remarquables œuvres de musique religieuse, parmi lesquelles une messe pour chœur et orchestre, composée en l'honneur de Sainte Cécile pour le cardinal Acquaviva en 1721.

Sa dernière œuvre de grande envergure fut une sérénade inachevée pour le mariage du prince de Stigliano (1723).

 

Giovanni GABRIELI

Giovanni Gabrieli est considéré comme précurseur, notamment dans le domaine de l’orchestration, et fait figure de compositeur important de transition entre la musique de la Renaissance et la musique baroque.

Giovanni Gabrieli devient l’élève de son oncle Andrea Gabrieli (organiste et compositeur) avant d’achever ses études musicales en Allemagne, à la cour de Bavière, sans doute auprès de Roland de Lassus, compositeur qu’Andrea Gabrieli connaît bien et estime profondément.

Le lien à la fois familial et artistique intense, noué avec son oncle, fait qu’à la mort de ce dernier, Giovanni Gabrieli s’implique dans la réunion et la publication de ses œuvres, lui marquant ainsi un attachement profond.

Organiste de la Cathédrale Saint Marc, il s’affirme comme un compositeur réputé en Europe et un pédagogue confirmé : il aura notamment Heinrich Schütz comme élève.

Ses innovations et les développements des procédés déjà existants lui font jouer un rôle essentiel dans l’évolution de la musique : œuvres à plusieurs chœurs à nombreuses voix, introduction des parties instrumentales dans la musique vocale, emploi de la tonalité, développement des nuances…

Variée, colorée, la musique de Giovanni Gabrieli témoigne du faste de la vie de cette période de la Renaissance italienne : musique grandiose, pendant parfait des caractéristiques de couleurs et de mouvement de la peinture de l’époque, typiques du style vénitien.

Giovanni VALENTINI

Poète, compositeur et virtuose aux claviers italien, il fut éclipsé par la renommée de contemporains tels que Claudio Monteverdi ou Heinrich Schütz, il est pratiquement tombé dans l'oubli, bien qu'il ait occupé l'un des postes les plus prestigieux de son temps.

On retient de lui, d'une part la hardiesse de certaines de ses innovations en matière de métrique musicale, d'autre part le fait qu'il ait été le premier professeur de Johann Kaspar Kerll, important musicien d'Allemagne méridionale au XVIIe.

 

Alessandro POGLIETTI

Alessandro Poglietti servit comme organiste de l'empereur Léopold Ier à compter de 1661 et jouit d'une bonne réputation comme interprète et professeur de musique.

Il mourut à Vienne en 1683 alors que la ville subissait l'assaut des Turcs.

L'œuvre la plus connue de Poglietti est Le Rossignol, une collection de pièces pour clavecin publiée en 1677 et dédicacée à l'impératrice Eléonore de Neubourg.

Ce recueil est composé de pièces qui relèvent de la suite et de la variation et qui comptent parmi les premiers exemples de musique descriptive ou à programme.

Ses autres compositions comprennent de nombreuses pièces pour instruments à clavier (12 ricercare, des canzone, toccatas et autres), de la musique de chambre – principalement des suites et sonates – de la musique vocale sacrée (messes), motets, des litanies, et un unique opéra, Endimione festeggiante (1677).

En 1676, Poglietti publia le Compendium oder kurtzer Begriff und Einfuhrung zur Musica, traité de la composition pour le clavier.

Antonio CALDARA

Antonio Caldara est issu d'une famille de musiciens.

Son premier maître est son père, Giuseppe, qui est violoniste. Il apprend la viole de gambe, puis le violoncelle.

À partir de onze ans, il étudie la composition sous la direction de Giovanni Legrenzi à la maîtrise de la basilique Saint-Marc où il est alto.

Âgé de 19 ans il présente son premier opéra, L’Argene (1689) au Teatro Ai Saloni et au moins trois autres suivent en moins de dix ans.

De petites pièces vocales ou instrumentales sont publiées à Venise et notamment ses 12 sonates a tre, opus 1 et Sonate da camera, opus 2. Sur la page de titre, Caldara se désigne comme musicien au violoncelle, ce qui indique son statut de virtuose, en poste à la basilique Saint-Marc dès 1693, et ce, jusqu'en 1700.

Jusqu'en 1707, il est engagé par le duc de Mantoue, Ferdinand-Charles de Gonzague en tant que maître de chapelle, tout en continuant à composer pour l'opéra : Farnace, Il Selvaggio Eroe, Partenope.

Il fait de nombreux voyages en Italie et à l'étranger : en 1708, à Rome, il rencontre Alessandro Scarlatti, Arcangelo Corelli, Bernardo Pasquini, Cesarini, ainsi que Georg Friedrich Haendel qui séjourne en Italie à cette époque.

Il se rend à Barcelone en Espagne, appelé par l'empereur Charles VI de Habsbourg (le père de Marie-Thérèse) de 1708 à 1709 et grand amateur de musique ; il y écrit et fait représenter les premiers opéras italiens dans ce pays, Atenaide (1709) et Il più Bel Nome (Madrid, 1709).

Quand le souverain retourne à Vienne, il le suit, au service de la cour, ponctué de séjours en Italie, à Bologne (L’Inimico generoso, 1709) et Rome où il est maître de chapelle, du marquis Francesco Maria Ruspoli.

Sa production consiste en de nombreuses cantates de chambre (environ 200) de différents effectifs et quelques opéras.

Quittant l'Italie pour s'établir définitivement en Autriche en 1716, il devient vice-maître de chapelle à la cour impériale, sous la direction de Johann Joseph Fux, le remplaçant en 1723.

Dès 1727, il présente quelques cantates ou oratorios et jusqu'à trois opéras par an.

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